Dans notre article intitulé “Secteur en plein croissance, mais hanté par les impôts : qu’en dit un esprit libéral ? Cas de l’Econet Léo” (https://bit.ly/3PkE96t), il était souligné que le secteur des télécommunications au Burundi est en pleine croissance, mais entravé par des problèmes fiscaux. L’article concluait en exhortant le gouvernement à créer un climat favorable aux affaires pour attirer davantage d’investisseurs. Cependant, un obstacle majeur à cette croissance s’avère être le quasi-monopole détenu par une société.
L’absence de concurrence dans le secteur a conduit à une situation où la qualité des services est médiocre, sans alternatives. Pratiquement tout le secteur est dominé par un seul opérateur, créant ainsi un quasi-monopole. Cette concentration du pouvoir a des conséquences négatives sur la qualité et l’accessibilité des services de télécommunications.
Un ralentissement inexplicable de l’Internet au Burundi a suscité des préoccupations parmi les citoyens. Selon les données recueillies par le site pulse.internetsociety.org, plusieurs facteurs influencent la performance de la connexion Internet dans un pays ou une région. Ces facteurs comprennent l’infrastructure, la sécurité, la performance et l’adéquation du marché.
En analysant la situation actuelle au Burundi à la lumière de ces facteurs, il est évident que le problème réside principalement dans le quasi-monopole détenu par la Société Viettel. Un rapport de l’Agence de Régulation et de Contrôle des Télécommunications pour l’exercice 2021-2022 indique clairement que la société Viettel domine le secteur. Elle contrôle un réseau de fibres optiques s’étendant sur 3400 km, tandis que ses principaux concurrents, BBS Burundi et le réseau métropolitain de l’ONATEL, ne couvrent respectivement que 1750 km et 350 km.
Le même rapport révèle que la couverture des réseaux 4G des opérateurs de télécommunications à l’échelle nationale est inégalement répartie. Géographiquement, Viettel couvre 15,6 % de l’ensemble du territoire, tandis que d’autres concurrents tels qu’Econet-Leo et l’ONATEL ne couvrent que respectivement 4 % et 3,6 %.
Cette inégalité dans la répartition géographique et l’absence de concurrence ont des répercussions négatives sur la qualité des services offerts aux citoyens. Pour favoriser une croissance continue et une meilleure qualité des services de télécommunications, il est essentiel que le gouvernement du Burundi prenne des mesures pour encourager la concurrence et réduire le quasi-monopole actuel. La diversification des acteurs du marché et la création d’un environnement favorable à l’investissement pour de nouveaux concurrents pourraient stimuler l’innovation, améliorer la qualité des services et offrir aux citoyens un accès à Internet plus rapide et plus fiable.

Advaxe Ndayisenga is a Burundian senior Web and Software Developer with a Bachelor’s degree in Computer Science from East African Leadership Institute. With over five years of experience in web and software development, he specializes in WordPress, Prestashop, social media marketing, and SEO audits.
He is the Director and Business Development Manager at LA TECH BURUNDI COMPANY, where he also works as a Fullstack Developer. Additionally, he served as a Fullstack Developer at Media Box Burundi S.A, where he focused on developing software for government and NGO clients.
A seasoned Networking Manager and social media marketing specialist, he contributes to the field as a trainer, speaker, and event organizer at Students for Liberty as a Local Coordinator, and as a representative for Great Lakes Marketing and Communication (MARCOM).
As a UPG Sustainability Legacy Ambassador, he graduated as a UPG Leader in 2022 and a UPG Biashara Entrepreneur in 2023, actively promoting liberty, love, and sustainability within the community. He continues his education at Atlas Network Academy, Lurn, and FutureLearn, where he has developed strong skills in managing emotions, fear, and leading projects effectively.
He has enhanced his expertise through various platforms including Developpez.com, SoloLearn, OpenClassrooms, Microverse, and British Council, gaining valuable experience in group work, time management, online course facilitation, and creating creative and responsive web content.
Fluent in Kirundi (mother tongue), English, French, and Kiswahili, he brings a multilingual perspective to his work.
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