Selon la Banque mondiale, 1,4 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès aux services bancaires traditionnels. Comment alors le Bitcoin peut devenir un levier d’indépendance financière, en particulier pour les communautés non bancarisées? Tous dans cet article de notre collègue Clément HAVYARIMANA
Juste en commençant cette aventure, laissez-moi d’abord vous révéler la promesse extraordinaire que le Bitcoin offre à plus d’un milliard de personnes, exclues du système financier traditionnel pour des raisons aussi variées que le manque d’accès aux infrastructures bancaires, l’instabilité monétaire ou des coûts très élevés.
“Imaginez un monde où envoyer de l’argent ne dépend plus nécessairement des banques, des frontières, ou de longues files d’attente. Où chaque individu, peu importe son emplacement ou son statut économique, peut accéder à un outil financier universel, rapide, et sécurisé”. Cette promesse, c’est celle du Bitcoin : briser les barrières qui empêchent des millions de personnes de participer pleinement à l’économie mondiale.
Alors explorons quelques facettes dans lesquelles le Bitcoin peut apporter des changements, rendant ainsi les interactions de plus en plus abordables à tout le monde, particulièrement à ceux qui n’ont pas accès au banques.
Aperçu de la bancarisation en Afrique
Selon les données de la Banque mondiale, environ 24 % des adultes dans le monde n’ont pas accès à un compte bancaire. Cette proportion est encore plus élevée en Afrique subsaharienne, où plus de 60 % des adultes sont non bancarisés. Vous vous demanderez sans doute les raisons de ces chiffres très élevés: elles ne sont autres que le coût élevé des services bancaires et l’éloignement des agences. Pourtant, ces mêmes populations disposent souvent de téléphones portables, un outil devenu clé pour accéder aux cryptomonnaies.
Or, selon un rapport de GSMA, 80 % des Africains possèdent un téléphone portable, offrant un potentiel énorme pour l’adoption des portefeuilles numériques.
Le Bitcoin dans la facilité des transferts
Les transferts d’argent internationaux, qui représentent environ 50 milliards de dollars annuellement en Afrique, sont souvent accompagnés de frais exorbitants. Selon la Banque mondiale, le coût moyen de ces transferts est de 8 % du montant envoyé, un chiffre qui atteint parfois 15 % dans les régions les plus isolées.
Avec le Bitcoin, ces frais chutent considérablement. Une transaction de 1 000 $ en Bitcoin peut coûter aussi peu que 2 $, peu importe la distance ou les frontières traversées. Par exemple, si tu as un ami travaillant en Europe, il peut t’envoyer de l’argent en quelques minutes, sans toutefois faire recours aux intermédiaires comme Western Union .
L’épargne et les micro-transactions facilitées
Les communautés rurales ont souvent recours à des systèmes d’épargne informels comme les tontines. Cependant, ces systèmes sont vulnérables aux vols et au manque de transparence. Le Bitcoin offre une solution sécurisée : les fonds sont stockés sur la blockchain, protégés par des clés privées que seuls les utilisateurs possèdent.
Selon une étude de Paxful, une plateforme de commerce de Bitcoin peer-to-peer, 45 % de ses utilisateurs africains utilisent la cryptomonnaie comme moyen d’épargne. Ces données montrent que même dans des environnements économiquement instables, le Bitcoin peut encourager une gestion financière plus responsable.
L’éducation comme levier essentiel
Tout a nécessairement une base. Dans ce domaine, l’éducation en est une, permettant à ces opportunités de se concrétiser pleinement. Actuellement, moins de 10 % des populations rurales en Afrique comprennent comment fonctionnent les cryptomonnaies, selon le rapport de CIPER Consulting.
Investir dans des programmes de formation et de sensibilisation est donc indispensable pour démocratiser leur usage.
Le Bitcoin, loin d’être simplement une monnaie numérique, est un outil d’inclusion financière révolutionnaire. En proposant une solution accessible en dehors des systèmes bancaires traditionnels, il redonne aux populations non bancarisées la possibilité de participer à l’économie mondiale.
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I hold a Bachelor’s degree in Economic Sciences and Management from the University of Burundi, and I am currently a writer at Free Tech Institute in the field of cryptocurrencies. My passion is reading.
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