Modernisation, lacune pour les uns.

Alors que bientôt, s’annonce la rentrée scolaire pour les uns et un peu plus tard, la rentrée académique pour les autres, des infos ne cessent de circuler ici et là ; info autant importante pour les lauréats de l’éducation burundaise. Mais, est-ce que ces infos parviennent à tout le monde ? Sûrement pas ! Vu que les moyens de diffusion de celles-ci ne semblent plus favoriser tout le monde.

En effet, cela fait un bon bout de temps que whatApp est devenu le meilleur canal pour diffusion des nouvelles concernant l’éducation au Burundi telles que la liste des points permettant un étudiant d’intégrer tel ou tel autre faculté, la date de passation des différents tests pour intégrer les facultés d’excellence, ou encore les documents nécessaires pour débuter l’année académique, Pourtant quelques années avant, la radio fut un meilleur canal. Avec une nouvelle dans les infos de midi, là, on était bien sûr que tout le pays se trouve au courant. Et aujourd’hui, combien passent des jours, des semaines sans être informé ? Tout un tas de Burundais.

Vous pourriez prendre cela pour du bluffe, mais certes pas après avoir lu ce témoignage : il s’agit d’un étudiant de l’Université du Burundi qui a terminé ses études en 2020. Vers la fin de cette même année, voilà que l’appel est lancé pour la passation des concours d’intégration dans les facultés d’excellence. L’individu X, dans son coin du pays, sans téléphone, aucun téléphone Android dans l’entourage, il aura fallu des jours pour que ses anciens camarades puissent le joindre sur le téléphone d’un voisin. Mais voilà déjà que le temps file alors, il fait tout pour se préparer, et par malheur, voilà qu’il tombe malade. Fini les histoires de faculté d’excellence vu que ce dernier n’aura pas su que la date a été modifiée, que le délai a été prolongé, vu que même avec le petit téléphone du voisin, les réseaux jouaient des fois leurs caprices. Il aura du beau suivre la radio tous les jours, aucune annonce concernant cela. Pourtant, ce n’est pas l’intelligence qui lui manquait. Il avait même fait le lycée d’excellence. Mais le voilà maintenant dans une faculté qu’il a dû choisir malgré les circonstances.

Par Chrétienne NIKUZE