Selon un rapport de Triple A, le nombre de détenteurs mondiaux de cryptomonnaies a atteint 562 millions, soit 6,8 % de la population mondiale en 2024.
La légitimité du Bitcoin continue de naviguer dans un environnement turbulent, alors que le monde s’efforce de comprendre ce phénomène. Que retenir de cette adoption massive du Bitcoin à l’échelle internationale ? S’agit-il d’une véritable révolution économique ou d’une tendance éphémère ? Quelle place occupent les autres cryptomonnaies dans cet écosystème en plein évolution ? Quelques pistes de réflexions avec ITANGANEZA Lee Dessart.
Les cryptos : si ce n’est pas du Bitcoin, est-ce du scam (Escroquerie ou pratique frauduleuses) ?
Depuis la crise financière de 2008 marquée par la faillite retentissante de Lehman Brothers, un individu ou groupe d’individus du nom de Satoshi Nakamoto a proposé une alternative audacieuse : une monnaie numérique décentralisée, indépendante des banques pour répondre à ce climat de méfiance envers les institutions financières.
A l’ère où vous lisez cet article, l’écosystème des cryptomonnaies ne se limite plus au Bitcoin. De nombreux projets alternatifs tentent de répondre aux limites de ce derniers tout en sachant qu’il existe aussi de nombreux scams.
En parlant des cryptos et des scams « Savez-vous qu’il est possible de créer votre propre crypto en moins de 15 minutes ? »
En lisant cette phrase, vous pouvez légitimement douter de l’originalité d’une multitude de nouvelles cryptomonnaies naissantes, tant le gouffre de leur compréhension au niveau mondial est vaste.
Ces derniers jours, suite à l’élection de Donald J. Trump aux États-Unis d’Amérique, le mot ‘Bitcoin’ est à la une : des médias aux décideurs en passant par chaque personne qui s’intéresse à l’actualité.
De quoi s’agit-il ? Quelle est la différence avec les autres cryptomonnaies ? Sont-elles des scams ?
Bitcoin : les raisons de son existence.
En 2008, le monde est sous le choc. Aux États-Unis, on parle de la crise financière, et de nombreuses familles sont en difficulté. Que s’est-il passé ?
La faillite d’une des plus grandes banques de l’époque, Lehman Brothers, en est la cause. Pourquoi ?
En raison d’un investissement massif de la banque dans le secteur immobilier, financé par de l’argent emprunté, sans anticiper la chute de la valeur de l’immobilier.
C’est dans ce contexte qu’un homme ou un groupe de personnes connu sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto a proposé une nouvelle forme de monnaie : le Bitcoin.
Qu’est-ce que le Bitcoin ?
Lorsque deux personnes souhaitent effectuer une transaction à distance, elles doivent généralement se fier à un tiers, une banque, qui agit en tant que médiateur de confiance.
L’idée de Satoshi et de son innovation est de créer une monnaie numérique décentralisée, c’est-à-dire sans intermédiaire, facilement transmissible avec n’importe quel téléphone portable grâce à un système pair-à-pair.
C’est ainsi qu’est née la toute première cryptomonnaie, le Bitcoin, une monnaie cryptée limitée à 21 millions d’unités, échangeable entre deux personnes de manière plus ou moins anonyme, avec un historique de toutes les transactions conservées et pouvant être consulté grâce à la technologie de la blockchain.
Pourquoi alors peut-on créer une cryptomonnaie en 15 minutes ? Est-ce pour autant un scam ?
Pour le Bitcoin et les véritables cryptomonnaies, chaque transaction est consignée dans un registre sécurisé, connu sous le nom de blockchain. L’implémentation de ce système de registre nécessite des ressources considérables, ce qui a incité certains projets à s’appuyer sur une blockchain existante, appelés tokens, ce qui facilite leur déploiement.
Le Bitcoin a-t-il des limites ?
La découverte du Bitcoin a eu un impact fulgurant, provoquant une onde de choc dans le monde de la finance. Cependant, il n’est pas sans limitations.
Au fil du temps, de nouvelles cryptomonnaies ont été créées pour surmonter certaines barrières du Bitcoin. Bien que ce dernier soit très connu, sa vitesse de transaction peut être frustrante, atteignant environ 600 000 transactions par jour, ce qui contribue à la sécurité de ses opérations. De plus, l’offre de Bitcoin est strictement limitée à 21 millions d’unités, ce qui en fait une ressource rare.
Pour relever ces défis, certaines cryptomonnaies se sont concentrées sur l’accélération des transactions, parfois au risque de compromettre la sécurité, comme c’est le cas de Solana. D’autres, comme Ethereum, se consacrent à la création d’applications décentralisées, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles possibilités. Monero, quant à lui, met l’accent sur la sécurité, attirant ceux qui cherchent à protéger leurs échanges.
La volatilité du Bitcoin a également donné naissance à des cryptomonnaies plus stables, souvent liées à des devises traditionnelles. Ces actifs, appelés stablecoins, incluent des exemples comme Tether, offrant une option moins risquée pour ceux qui souhaitent naviguer dans le monde des cryptomonnaies sans trop de fluctuations.
Quelle leçon pour le Burundi ?
Le monde des cryptomonnaies est en train de révolutionner le paysage économique, tant sa technologie est fascinante, bien que la méfiance demeure. Les cryptomonnaies ne peuvent, à elles seules, constituer un remède pour les pays en voie de développement, mais étant donné leurs multiples facettes, une exploration approfondie s’avérerait pertinente.