Cryptomonnaies : Entre opportunités et défis pour les économies émergentes 

En 2019, la Banque de la République du Burundi (BRB) a interdit l’usage des cryptomonnaies, évoquant les risques liés aux fraudes et le manque de contrôle sur les transactions. Pourtant, ce sujet continue de diviser l’opinion publique et les décideurs. À l’heures où les monnaies numériques jouent un rôle très important dans l’économie mondiale, la question de leur rôle au Burundi mérite une réflexion approfondie. Analyse et réflexion de notre rédacteur Clément Havyarimana Malgré que les crypto monnaies représentent une alternative accessible et innovante au système financier traditionnel, elles continuent de diviser l’opinion publique. Dun côté, certains les considèrent comme l’avenir de la finance, promettant liberté et inclusion économique. De l’autre, elles sont perçues par certains comme un terrain propice aux fraudes et à l’instabilité.  Résumons les multiples facettes de cet univers en pleine expansion : Les défis posés par les cryptomonnaies : D’abord, la plupart des personnes qui sont contre l’émergence des cryptomonnaies argumente leurs opinions en disant qu’il y a l’absence de régulation et risques d’arnaque, Le manque de cadre règlementaire expose les utilisateurs à des systèmes frauduleux tels que les pyramides de Ponzi et d’autres, qui sont déjà un problème dans plusieurs pays. Sans protection légale, les victimes de ces escroqueries ont peu de recours. Ensuite, pour ce qui est de la fameuse volatilité des monnaies numériques, si les stablecoins offrent une certaine stabilité, d’autres cryptomonnaies comme le Bitcoin sont extrêmement volatiles. Cette instabilité pourrait entrainer des pertes financières pour les utilisateurs mal informés ou imprudents.  Enfin, leur forte volatilité et l’absence de cadre réglementaires clairs, les cryptomonnaies sont confrontées à de nombreux autres défis fréquemment évoqués. Cependant, ces deux aspects restent parmi les plus significatifs, mais le plus important c’est que les cryptos représentent une alternative accessible et innovante. De plus, malgré ces obstacles, il est important de souligner que les cryptomonnaies présentent également des avantages indéniables qui méritent d’être explorés.  Les avantages des cryptomonnaies Les cryptomonnaies, qui utilisent des technologies décentralisées comme la blockchain, promettent des avantages considérables dans les pays en développement, notamment en Afrique. Au Burundi, où l’accès aux services bancaires est limité pour une grande partie de la population, ces monnaies numériques offriraient une alternative accessible et innovante. En effet, pour les Burundais qui ne possèdent pas de comptes bancaires, les cryptomonnaies permettraient d’accéder aux services financiers par un simple téléphone connecté, ouvrant ainsi la voie à une inclusion financière plus large. Avec une monnaie numérique, chacun pourrait facilement envoyer ou recevoir de l’argent, payer des biens et des services sans avoir recours aux banques. Des transferts d’argent rapides grâces au cryptomonnaies Outre leur potentiel pour l’inclusion financière, les cryptomonnaies peuvent réduire significativement les coûts de transfert d’argent, notamment pour la diaspora burundaise qui envoie des fonds à leurs proches. Les frais des services classiques, souvent onéreux, sont presque éliminés grâce aux transactions en cryptomonnaies, qui se font de façon en peu de temps et à coût réduit.  Un bouclier contre l’inflation et la dévaluation Dans un contexte d’inflation et de dévaluation du franc burundais, les cryptomonnaies représentent également une option pour préserver la valeur de ses économies. Bien que ces monnaies soient parfois volatiles, certaines, appelées stablecoins, sont adossées à des monnaies fortes comme le dollar, permettant ainsi aux utilisateurs de protéger leur pouvoir d’achat contre l’inflation locale. Avec un tel système, les Burundais pourraient avoir accès à une réserve de valeur stable sans dépendre des fluctuations de la monnaie nationale. L’absence de réglementation, une occasion parfaite pour les arnaques Cependant, les défis restent nombreux. En premier lieu, le manque de cadre réglementaire clair expose les utilisateurs aux arnaques. Des systèmes frauduleux comme les pyramides de Ponzi, déjà courants dans d’autres pays africains, pourraient facilement piéger les utilisateurs peu informés. La réglementation actuelle de la BRB, en interdisant purement et simplement les cryptomonnaies, limite les options de protection pour les utilisateurs en cas de litige et restreint l’adoption d’un usage sûr et contrôlé des cryptomonnaies. Les limites techniques et les risques de volatilité À ces risques de fraude s’ajoute la volatilité de certaines cryptomonnaies, comme le bitcoin, dont la valeur peut varier fortement en peu de temps. Les stablecoins offrent une certaine sécurité, mais ils sont moins populaires que les monnaies plus volatiles et ne sont pas forcément accessibles ou bien compris par le public burundais. Par ailleurs, le manque de technologies modernes et de connexion Internet de qualité est un frein important. Dans un environnement où la majorité des connexions sont faibles, l’usage des cryptomonnaies reste difficilement envisageable à grande échelle, notamment en milieu rural. De qui s’inspirer ? Selon l’étude menée par le centre Ciper consulting sur l’état des lieux des cryptomonnaies au Burundi, les expériences du Kenya et du Nigeria montrent qu’il est possible de concevoir une régulation qui encourage l’innovation tout en limitant les risques. Par exemple, le Kenya a opté pour une régulation qui encadre les transactions sans les interdire, tandis que le Nigeria a lancé une monnaie numérique de banque central pour répondre à la demande croissante d’options numériques tout en contrôlant les risques même si cette monnaie ne garantit pas la liberté comme des cryptomonnaies. Pour le Burundi, une approche combinant liberté d’innovation et protection des utilisateurs pourrait permettre de profiter des cryptomonnaies de manière sécurisée. Encourager l’usage des stablecoins, par exemple, permettrait de réduire les risques de volatilité tout en répondant au besoin d’inclusion financière. En parallèle, un cadre éducatif pour sensibiliser la population aux risques et aux bonnes pratiques s’avère essentiel pour éviter les abus et renforcer la confiance. Bien que les cryptomonnaies représentent des défis notables, elles offrent une opportunité de modernisation pour l’économie burundaise et une solution alternative pour l’inclusion financière. Une introduction progressive des changements, inspirée des exemples africains, pourrait transformer ces défis en réelles opportunités de développement économique. En révisant sa politique actuelle, le Burundi pourrait bien s’ouvrir à un avenir numérique inclusif, pour le bénéfice de sa population. Advaxe NDAYISENGAAdvaxe Ndayisenga is a Burundian senior Web and Software Developer with a Bachelor’s degree in Computer Science from East African

Naviguer vers l’avenir : L’entrepreneuriat digital comme moteur de croissance au Burundi

Exploration d’une voie innovante pour stimuler l’économie Depuis l’avènement de l’entrepreneuriat digital, une opportunité immense se présente au Burundi, un pays où cette forme d’entrepreneuriat demeure encore largement inexploitée. Malgré une chute de l’indice de liberté économique à 38,4 % cette année, selon l’Indice de Liberté Économique, comparé à 50,9 % en 2021 et 49,9 % en 2020 selon le rapport Doing Business, cette approche entrepreneuriale a le potentiel de briser les frontières traditionnelles et de dynamiser l’économie. Dans un pays confronté à un chômage persistant, avec un taux élevé de jeunes sans emploi, ne serait-il pas temps d’embrasser pleinement cette forme d’entrepreneuriat ? Opportunités et défis actuels Le gouvernement du Burundi a mis en place divers programmes pour remédier à la crise de l’emploi, mettant un accent particulier sur l’entrepreneuriat. En avril 2021, un décret présidentiel a mis en place Le Programme d’Autonomisation Économique et d’Emploi pour les Jeunes (PAEEJ). Jusqu’à présent, sur son site internet officiel, il est mentionné qu’il a déjà formé 9992 personnes et financé 2011 projets, ce qui est un exemple concret mais des chiffres qui montrent que le meilleur reste à faire, vu que le Burundi a une population d’environ 12 millions, dont 72 % ont moins de 35 ans, ce qui représente une population jeune. Malgré ces efforts, des défis subsistent, notamment le manque de ressources nécessaires pour les jeunes aspirants entrepreneurs. Lueur d’espoir dans l’ère numérique Cependant, l’émergence des technologies de l’information et de la communication offre une lueur d’espoir. Ces outils fournissent une plateforme permettant de faire des affaires en ligne, de toucher un large public sans les contraintes des déplacements physiques, et ce, avec des investissements relativement faibles par rapport aux modèles traditionnels. Ne serait-il pas judicieux pour les jeunes Burundais de saisir cette opportunité, rejoignant ainsi une tendance mondiale et répondant à une évolution sociétale ? Stimulation de l’économie par l’adoption de l’entrepreneuriat digital Au-delà de l’aspect individuel, l’adoption généralisée de l’entrepreneuriat digital pourrait également stimuler le secteur industriel. De nombreuses entreprises, dans divers secteurs, ont déjà adopté cette approche. Ne serait-il pas temps pour le gouvernement de lancer des programmes adaptés qui soutiennent cette transition ? Défis et solutions pour une transformation réussie Cependant, plusieurs défis se dressent sur la route de cette transformation. Pour que l’entrepreneuriat digital puisse réellement améliorer les performances macroéconomiques, il est impératif que le secteur public et privé coopèrent étroitement. Un climat des affaires favorable, des lois sur la propriété privée claires, des investissements dans les infrastructures telles que des connexions Internet à haut débit, une alimentation électrique fiable et abordable, ainsi que des programmes de formation appropriés sont essentiels. Seulement alors, cette forme d’entrepreneuriat pourrait devenir un catalyseur du développement économique. En conclusion, il est temps pour le Burundi de saisir cette opportunité unique offerte par l’entrepreneuriat digital. En surmontant les défis et en investissant dans les ressources nécessaires, le pays pourrait non seulement réduire le chômage, mais également stimuler sa croissance économique de manière significative. ksquadremake.freeti.org

Plus d’une décennie plus tard, le blocage de sites relève toujours de la censure

Nous participons à la Semaine du droit d’auteur , une série d’actions et de discussions soutenant les principes clés qui devraient guider la politique du droit d’auteur. Chaque jour cette semaine, divers groupes s’attaquent à différents éléments de la loi et de la politique sur le droit d’auteur, abordant les enjeux et ce que nous devons faire pour garantir que le droit d’auteur favorise la créativité et l’innovation. Alors que la Semaine du droit d’auteur touche à sa fin, il convient de rappeler pourquoi nous avons janvier. Il y a douze ans, une coalition diversifiée d’utilisateurs d’Internet, de sites Web et de militants de l’intérêt public s’est rendue sur Internet pour protester contre SOPA/PIPA, des lois proposées qui auraient, entre autres choses, bloqué l’accès aux sites Web s’ils étaient soupçonnés d’être utilisés à des fins de droit d’auteur. infraction. Plus d’une décennie plus tard, il n’existe toujours aucun moyen d’y parvenir sans causer un préjudice irréparable à l’expression légale en ligne. Beaucoup de choses ont changé en douze ans. Parmi ces changements, il y a un changement majeur dans la façon dont nous et les législateurs percevons les entreprises technologiques. Ce qui était autrefois de nouvelles innovations est devenu un géant. Et ce qui était autrefois un outsider est désormais l’establishment. Ce qui n’a pas changé, cependant, c’est le fait qu’une grande partie de l’utilisation des plateformes Internet est une expression légale et protégée. De plus, les utilisateurs typiques de ces plateformes sont ceux qui n’ont pas accès aux mégaphones des grands studios, des maisons de disques ou des éditeurs. Toute tentative de ressusciter SOPA/PIPA – quelle que soit la dénomination sous laquelle elle est rebaptisée – reste une menace pour cette expression. Le blocage de sites, parfois appelé « injonction sans faute », permet fonctionnellement à un titulaire de droits d’empêcher l’accès à l’intégralité d’un site Web sur la base d’accusations de violation du droit d’auteur. Pas seulement l’accès à l’infraction présumée, mais à l’ensemble du site Internet. Il s’agit d’utiliser une tronçonneuse pour couper vos ongles. Nous sommes tous tellement habitués au Digital Millennium Copyright Act (DMCA) et à la sphère de sécurité qu’il offre que nous oublions parfois à quel point le soulagement qu’il apporte est réellement extraordinaire. Au lieu de fournir la preuve de leurs prétentions à un juge ou à un jury, les titulaires de droits n’ont qu’à contacter un site Web avec leur conviction sincère que leurs droits d’auteur ont été violés, et le matériel prétendument en infraction sera retiré presque immédiatement. C’est une grande différence par rapport aux méthodes traditionnelles de blocage de l’expression. Le blocage de sites irait encore plus loin, contournant le site Web et obligeant les fournisseurs de services Internet à refuser à leurs clients l’accès à un site Web. Cela met clairement en péril l’expression de ceux qui ne sont même pas accusés de violation, et c’est un instrument beaucoup trop brutal pour le problème qu’il est censé résoudre. Nous restons opposés à toute tentative en ce sens. Nous avons une longue mémoire, et douze ans, ce n’est même pas si long. PAR KATHARINE TRENDACOSTA Cet article a été publié en partenariat avec EFF  ksquadremake.freeti.org

Bitcoin 2024 : une plongée au cœur du Halving et de ses enjeux

Chaque année, nous présentons aux Burundais amateurs du monde numérique un article anticipant les tendances mondiales en matière d’évolution technologique et de société. Comme démontré dans l’article de l’année précédente ( https://bit.ly/3tIO2mw  ). Cette année, l’attention des investisseurs, des médias et des personnalités influentes est tournée vers le “Halving day” du Bitcoin, plaçant ainsi la Blockchain au centre des préoccupations.  Analyse et explication de cet événement. Qu’est-ce que le halving ? Le halving constitue un mécanisme intégré et automatique dans le protocole du Bitcoin, se produisant tous les quatre ans depuis 2012. Il réduit la récompense attribuée aux mineurs, passant de 50 Bitcoin à 25 en 2012, puis à 12,6 Bitcoin. Ce processus se poursuivra jusqu’à ce que les 21 millions de Bitcoins existants soient minés. Pourquoi le halving est-il crucial ? Il revêt une importance capitale en créant la rareté, simplement en instaurant une offre limitée face à une demande croissante, ce qui stimule la valeur du Bitcoin. Un autre aspect rendant le Bitcoin plus rare est que de nombreux mineurs, face à la diminution de la récompense, trouvent difficile de maintenir leur rentabilité. Cela laisse la place à des mineurs plus efficaces et rentables, accentuant davantage la rareté. En résumé, le “halving day” représente un événement majeur dans le cycle du Bitcoin et dans le monde des cryptomonnaies. Prévu pour le 26 avril 2024, il oriente significativement la tendance de cette année vers le domaine des cryptomonnaies, avec un impact considérable sur l’offre, la demande et potentiellement les prix. Ainsi, chaque observateur attentif sera tourné vers cet événement. BARAKANA GUY-EUDES ksquadremake.freeti.org

Reprendre le Web avec la décentralisation : bilan de 2023

LORSQU’UN SYSTÈME DEVIENT TROP ÉTROITEMENT CONTRÔLÉ ET CENTRALISÉ, LES PERSONNES PRESSÉES ONT TENDANCE À RECULER POUR RÉCUPÉRER LEUR AUTONOMIE PERDUE. INTERNET NE FAIT PAS EXCEPTION. ALORS QU’INTERNET A COMMENCÉ COMME UNE VAGUE AFFILIATION D’UNIVERSITÉS ET D’ORGANISMES GOUVERNEMENTAUX, CES ESPACES COMMUNS NUMÉRIQUES ÉMERGENTS ONT ÉTÉ DE PLUS EN PLUS PRIVATISÉS ET REGROUPÉS DANS UNE POIGNÉE DE JARDINS CLOS. LEURS NOMS SONT TROP SOUVENT SYNONYMES D’INTERNET, CAR ILS SE BATTENT POUR LES DONNÉES ET LES YEUX DE LEURS UTILISATEURS. Au cours des dernières années, on a assisté à un retour accéléré vers la décentralisation. Les utilisateurs en ont assez de la concentration du pouvoir et de la prévalence des violations de la vie privée et de la liberté d’expression, et de nombreux utilisateurs fuient vers des projets plus petits et gérés de manière indépendante.   Cet élan ne s’est pas seulement manifesté dans la croissance de nouveaux projets de médias sociaux. D’autres projets passionnants ont vu le jour cette année et les politiques publiques s’adaptent.   Des gains majeurs pour le Web social fédéré Après qu’Elon Musk ait acquis Twitter (maintenant X) fin 2022, de nombreuses personnes se sont déplacées vers différents coins de l’ « IndieWeb » à un rythme sans précédent. Il s’avère que ce n’étaient que des fissures avant la rupture du barrage cette année. L’année 2023 a été définie autant par l’essor du microblogging fédéré que par la descente de X en tant que plateforme . Ces utilisateurs ne voulaient pas seulement un remplacement immédiat de Twitter, ils voulaient briser définitivement le modèle des principales plateformes de médias sociaux en obligeant les hôtes à rivaliser sur le service et le respect. L’autre développement majeur dans le fediverse est venu d’une source apparemment improbable : Meta. Cette dynamique de début d’année s’est principalement manifestée dans le fediverse , avec Mastodon . Ce projet logiciel a rempli le créneau du microblogging pour les utilisateurs quittant Twitter, tout en étant l’un des projets les plus matures utilisant le protocole ActivityPub, la pierre angulaire de l’interopérabilité des nombreux services fedivers. Remplissant un créneau similaire, mais construit sur le protocole de transfert authentifié (AT) développé en privé, Bluesky a également connu  une croissance rapide bien qu’il soit resté sur invitation uniquement et qu’il ne soit pas encore ouvert à l’interopérabilité avant l’année prochaine. Des projets comme Bridgy Fed s’efforcent déjà de connecter Bluesky à l’écosystème fédéré plus large et montrent la promesse d’un avenir dans lequel nous n’aurons pas à choisir entre utiliser les outils et les sites que nous préférons et nous connecter à nos amis, à notre famille et bien d’autres.  L’autre développement majeur dans le fediverse est venu d’une source apparemment improbable : Meta. Meta possède Facebook et Instagram, qui ont fait de grands efforts pour contrôler les données des utilisateurs, invoquant même des allégations de violation de la vie privée pour entretenir leurs jardins clos. Le lancement par Meta  de Threads en juillet , un nouveau site de microblogging utilisant le protocole ActivityPub de fediverse, a donc été surprenant. Après un premier succès retentissant , grâce à l’intégration des utilisateurs d’Instagram dans le nouveau service, Threads est déjà plusieurs fois plus grand que fediverse et Bluesky réunis. Même si un site aussi vaste pourrait signifier que le microblogging fédéré rejoint les messages directs fédérés (e-mails) dans le courant dominant, Threads n’a pas encore interopéré et peut créer un fossé entre les hôtes et les utilisateurs qui se méfient du mauvais bilan de Meta en matière de protection de la vie privée des utilisateurs et de modération du contenu .  Nous avons également vu la fédération d’agrégation d’actualités sociales. En juin, Reddit a indigné ses modérateurs et développeurs tiers en mettant à jour sa politique de tarification des API pour la rendre moins interopérable. Cette indignation s’est manifestée par un black-out majeur à l’échelle de la plateforme pour protester contre les changements et le traitement injuste des bénévoles passionnés et non rémunérés qui font que le site en vaut la peine. Encore une fois, les utilisateurs se sont tournés vers le fediverse en pleine maturité comme  refuge décentralisé , en particulier vers les cousins ​​​​plus ressemblant à Reddit de Mastodon, Lemmy et Kbin . Reddit, faisant encore écho à Twitter , a également été critiqué pour avoir brièvement interdit les utilisateurs et les sous-reddits liés à ces alternatives fédiverses. Même si les manifestations se sont poursuivies bien au-delà de leur portée initiale et sont restées sous le feu des projecteurs du public, l’ordre a finalement été rétabli . Cependant, les alternatives autrefois marginales dans le fediverse continuent d’être actives et de s’améliorer. Certains de nos amis travaillent dur pour déterminer la suite. Enfin, même si ces projets ont fait de grands progrès en termes d’adoption et d’amélioration de la convivialité, nombre d’entre eux restent généralement de petite taille et manquent de ressources. Pour que le Web social décentralisé réussisse, il doit être durable et maintenir des normes élevées quant à la manière dont les utilisateurs sont traités et protégés. Ces hébergeurs indépendants sont confrontés aux mêmes risques de responsabilité et menaces gouvernementales que les entreprises milliardaires. Dans un exemple poignant que nous avons vu cette année, un raid du FBI sur un administrateur du serveur Mastodon pour des raisons indépendantes a abouti à la saisie d’une base de données de serveur non cryptée. C’est une situation qui fait écho à l’affaire fondatrice de l’EFF il y a plus de 30 ans, Steve Jackson Games c. Secret Service , et elle souligne la nécessité pour les petits hôtes d’être prêts à se prémunir contre les excès du gouvernement. Avec autant d’élan vers de meilleurs outils et une adoption plus large de meilleures normes, nous restons optimistes quant à l’avenir de ces projets fédérés. Applications peer-to-peer innovantes Cette année a également vu la poursuite des travaux sur les composants du Web qui se trouvent plus bas dans la pile, sous la forme de protocoles et de bibliothèques avec lesquels la plupart des gens n’interagissent jamais, mais qui permettent les services décentralisés dont les utilisateurs dépendent quotidiennement. Le protocole ActivityPub , par exemple, décrit comment tous les serveurs qui composent le fediverse communiquent entre eux. ActivityPub a ouvert un monde de médias sociaux décentralisés fédérés, mais le progrès ne s’arrête pas là. Certains de nos amis travaillent dur pour déterminer la suite. Le projet Veilid a été officiellement lancé en août, à DEFCON, et le projet Spritely a publié des nouveautés et des versions impressionnantes tout au long de l’année. Les deux projets promettent de révolutionner la manière dont nous pouvons

Burundi SecureNet Summit: A call for digital security in a connected world

On October 20th, Free Tech Institute orchestrated a pivotal event commemorating World Encryption Day – the “SecureNet Summit” held at Martha Hotel in Bujumbura. This transcendent gathering brought together decision-makers, politicians, academics, civil society representatives, entrepreneurs, and computer science students, all united by a shared interest in online security and governmental perspectives.

Démystifier le mythe des données « anonymes »

Aujourd’hui, presque tout ce qui concerne nos vies est enregistré numériquement et stocké quelque part. Chaque achat par carte de crédit, diagnostic médical personnel et préférence en matière de musique et de livres est enregistré puis utilisé pour prédire ce que nous aimons et n’aimons pas et, en fin de compte, qui nous sommes.  Cela se produit souvent à notre insu ou sans notre consentement. Les informations personnelles que les entreprises collectent à partir de nos comportements en ligne se vendent avec des profits étonnants et incitent les acteurs en ligne à en collecter autant que possible. Chaque clic de souris et chaque balayage d’écran peuvent être suivis puis vendus aux sociétés de technologie publicitaire et aux courtiers en données qui les entretiennent.  Pour tenter de justifier cet écosystème de surveillance omniprésent, les entreprises prétendent souvent anonymiser nos données. Ceci est censé supprimer toutes les informations personnelles (telles que le nom d’une personne) du point de données (comme le fait qu’une personne anonyme a acheté un médicament particulier à un moment et un lieu particuliers). Les données personnelles peuvent également être regroupées, les données concernant plusieurs personnes étant combinées dans le but de supprimer les informations d’identification personnelle et de protéger ainsi la vie privée des utilisateurs.  Parfois, les entreprises affirment que nos données personnelles sont « anonymisées », ce qui implique un accès à sens unique où elles ne peuvent jamais être désagrégées ni réidentifiées. Mais cela n’est pas possible : les données anonymes le restent rarement. Comme le résume succinctement le professeur Matt Blaze, expert dans le domaine de la cryptographie et de la confidentialité des données : « quelque chose qui semble anonyme, le plus souvent, ne l’est pas, même s’il est conçu avec les meilleures intentions ».  Anonymisation… et ré-identification ? Les données personnelles peuvent être considérées sur un spectre d’identifiabilité . En haut se trouvent les données qui peuvent identifier directement les personnes, comme un nom ou un numéro d’identité d’État, que l’on peut appeler des « identifiants directs ». Viennent ensuite les informations indirectement liées aux individus, comme les numéros de téléphone personnels et les adresses e-mail, que certains appellent des « identifiants indirects ». Viennent ensuite les données liées à plusieurs personnes, comme un restaurant ou un film préféré. À l’autre extrémité de ce spectre se trouvent les informations qui ne peuvent être liées à une personne en particulier, comme les données de recensement agrégées et les données qui ne sont pas du tout directement liées aux individus, comme les bulletins météorologiques. L’anonymisation des données est souvent entreprise de deux manières . Premièrement, certains identifiants personnels tels que nos noms et numéros de sécurité sociale peuvent être supprimés. Deuxièmement, d’autres catégories d’informations personnelles peuvent être modifiées, par exemple en masquant nos numéros de compte bancaire. Par exemple, la disposition Safe Harbor contenue dans la loi américaine HIPAA (Health Insurance Portability and Accountability Act) exige que seuls les trois premiers chiffres d’un code postal puissent être déclarés dans les données nettoyées. Cependant, dans la pratique, toute tentative de désidentification nécessite la suppression non seulement de vos informations identifiables, mais également des informations permettant de vous identifier lorsqu’elles sont considérées en combinaison avec d’autres informations connues vous concernant. Voici un exemple :  Selon une étude historique , ces trois caractéristiques suffisent à identifier de manière unique 87 % de la population américaine. Une autre étude a montré que 63 % de la population américaine peut être identifiée de manière unique à partir de ces trois faits. Nous ne pouvons pas faire confiance aux entreprises pour s’autoréglementer. L’avantage financier et l’utilité commerciale de nos données personnelles l’emportent souvent sur notre vie privée et notre anonymat. En réobtenant l’identité réelle de la personne impliquée (identifiant direct) ainsi que ses préférences (identifiant indirect), les entreprises sont en mesure de continuer à profiter de nos informations les plus sensibles. Par exemple, un site Web qui demande à des utilisateurs soi-disant « anonymes » des informations apparemment triviales sur eux-mêmes peut être en mesure d’utiliser ces informations pour créer un profil unique pour un individu.  Surveillance de localisation Pour comprendre ce système en pratique, nous pouvons examiner les données de localisation . Cela inclut les données collectées par les applications sur votre appareil mobile concernant vos déplacements : depuis vos déplacements hebdomadaires dans votre supermarché local jusqu’à votre dernier rendez-vous dans un centre de santé, une clinique d’immigration ou une réunion de planification de manifestation. La collecte de ces données de localisation sur nos appareils est suffisamment précise pour que les forces de l’ordre puissent placer des suspects sur les lieux d’un crime et pour que les jurys condamnent les personnes sur la base de ces preuves. De plus, toutes les données personnelles collectées par le gouvernement peuvent être utilisées à mauvais escient par ses employés, volées par des criminels ou des gouvernements étrangers, et utilisées de manière imprévisible par les dirigeants des agences à de nouvelles fins néfastes . Et trop souvent , une telle surveillance de haute technologie pèse de manière disparate sur les personnes de couleur   . En pratique, il n’existe aucun moyen d’anonymiser les données de localisation individuelles puisque ces points de données servent eux-mêmes d’identifiants personnels uniques. Et même lorsque les données de localisation sont censées avoir été anonymisées, la réidentification peut être obtenue en corrélant les données anonymisées avec d’autres données accessibles au public telles que les listes électorales ou les informations vendues par des courtiers en données . Une étude de 2013 a révélé que les chercheurs pouvaient identifier de manière unique 50 % des personnes en utilisant seulement deux points de données de temps et de lieu choisis au hasard.  Bien réalisée, l’agrégation des données de localisation peut contribuer à préserver nos droits personnels à la vie privée en produisant des décomptes non individualisés de comportements au lieu de chronologies détaillées de l’historique de localisation individuel. Par exemple, une agrégation peut vous indiquer combien de téléphones de personnes ont indiqué leur emplacement comme étant dans une certaine ville au cours du mois dernier, mais pas le numéro de téléphone exact ni d’autres points de données qui vous connecteraient directement et personnellement. Cependant, les experts chargés de l’agrégation sont souvent soumis à des pressions pour générer des ensembles de données agrégées granulaires qui pourraient être plus significatives pour un décideur particulier, mais qui exposent simultanément les individus à une érosion de leur vie privée.   De plus, la plupart des

Sécurisez Votre Avenir Numérique : Découvrez le Chiffrement au SecureNet Summit.

L’avènement de la technologie et des services mobiles a révolutionné notre manière de vivre et de faire des affaires, même au Burundi. De plus en plus d’entreprises numérisent leurs services pour suivre le rythme de cette révolution numérique. Selon les données de la Banque Mondiale , les technologies mobiles ont généré une valeur ajoutée économique de 4 500 milliards de dollars, représentant une part significative du PIB mondial. Cependant, au milieu de ces avantages, un défi majeur se profile : la sécurité. Plus nous dépendons du numérique, plus nos données et nos finances deviennent vulnérables. C’est là que le chiffrement entre en jeu. Le chiffrement est l’outil ultime pour protéger nos données sensibles dans un monde de plus en plus connecté. Le SecureNet Summit est un événement dédié à la célébration de la Journée Mondiale du Chiffrement. Cette journée vise à sensibiliser l’importance d’une cryptographie robuste pour sécuriser les communications et les données. Dans un monde de plus en plus numérique, la protection des informations sensibles est cruciale, en particulier pour les entrepreneurs qui gèrent des données financières, des informations client et des idées novatrices. C’est pour cette raison que nous organisons cet événement. Nous invitons chaleureusement tous ceux qui sont intéressés à rejoindre le SecureNet Summit. Vous pourrez vous inscrire via le lien fourni ( https://bit.ly/46GI43d )  et participer à des panels dirigés par des professionnels et des techniciens expérimentés. Ils vous guideront dans la compréhension du chiffrement et vous montreront comment maximiser la sécurité de vos données en ligne. Rejoignez-nous chez Free Tech pour acquérir des connaissances essentielles sur le chiffrement. Nous vous promettons que vous sortirez de cet événement mieux informés et mieux préparés à protéger vos données sensibles dans ce monde numérique en constante évolution. Ne manquez pas cette opportunité de renforcer votre sécurité en ligne. Rejoignez-nous au SecureNet Summit et faites un pas vers un avenir numérique plus sûr. Par BARAKANA Guy-Eudes  ksquadremake.freeti.org

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