Il est vrai qu’elle fut peut-être la toute première chez nous à faire une demande en mariage, ou peut-être pas, mais franchement, est-ce le problème de qui ? Pourquoi un individu lambda, à des kilomètres de la capitale politique aura eu son tour d’apprécier, critiquer, ou pire, insulter les concernés, deux individus qu’il ne connaît même pas et ne connaîtra peut-être jamais ? Pourquoi un mariage qui ressemble à autant d’autres aura dû faire le tour des réseaux sociaux après le buzz créé autour du couple et faire le sujet de tant de commentaires, autant positifs que négatifs ?
Elle répond au nom de Solange TURATASHE, la Burundaise qui, il y a quelques semaines de là, a fait une demande en mariage envers l’amour de sa vie, lors de l’accueil de ce dernier à l’aéroport après son séjour à l’étranger. Depuis ce jour, une photo illustrant la scène n’a cessé de faire le tour de nos petits écrans, soit via Facebook, WhatsApp ou d’autres plateformes. Des commentaires ici et là n’ont cessé de se manifester, certains encourageants, d’autres vulgaires, comme si le couple avait besoin de leurs avis !
Mais est-ce la faute des commentateurs ou des partageurs de nouvelles ? Certainement de ces derniers, mais avant tout, la personne témoin de la situation qui a décidé de rendre publique une scène qui n’aurait dû intéresser que les concernés. Car il faut bien le dire, l’intimité se meurt du jour au jour chez nous, surtout avec l’ascendance des followers de diverses pages Facebook, plateforme où tout le monde cherche à se faire un nom, même si cela consiste à nuire à la vie de l’autre.
Profiteuse pour ceux qui pensent que la future mariée n’a fait ce geste que pour profiter de la richesse de son futur époux, fameux diaspora ; destructeuse des cultures burundaises, mauvaise épouse qui voudra certes inverser les rôles au sein du foyer ; …. Telles sont les nombreuses ignominies racontées sur Solange par des gens qui ne devraient rien connaître de la situation si la vie intime n’était pas devenue une moquerie chez nos chers internautes.
Mais que faire pour y remédier ?
Des mesures sont à prendre aujourd’hui pour protéger autant la vie sentimentale des victimes de nombreuses divulgations d’informations sans la permission de ces dernières, surtout que la majorité touche la vie des concernés ! Le ministère chargé de communication devrait peut-être comprendre l’enjeu et instaurer des lois pour prévenir ce genre de scène avant que chez NYABURUNGA tout le monde ne devienne star malgré lui. Nos chers patriotes quant à eux devraient garder ce cœur de se mettre à la place de l’autre et savoir si tel geste ne sera agressif envers autrui, ainsi garder le respect envers la vie de l’autre.
Par Chrétienne NIKUZE