Comme partout ailleurs dans le monde entier la cybercriminalité évolue à un rythme inquiétant voire même spectaculaire et le Burundi n’est pas épargné de cette malveillance électronique, c’est d’ailleurs un pays qui est parmi les État qui ont avancés trop de propositions visant le discours de haine en ligne lors de la comité spécial des Nations unies qui s’est tenue à Vienne, de plus, il ne figure pas parmi les 29pays africains qui ont une législation sur la protection des données selon l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) dans son global cybersecurity index 2020, cependant, le gouvernement Burundais a opté le 4 février 2022 pour une loi qui lui permet de lutter contre ce type de criminalité.
Alors que l’Organisation des Nations unies définit la cybercriminalité comme tout comportement illégal faisant intervenir des opérations électroniques qui visent la sécurité du système et des données qu’il traite. Elle recouvre toute activité illégale réalisée à travers le cyberespace. Elle intègre toute forme de malveillance électronique effectuée au moyen de l’informatique et de la télécommunication. Actuellement, le Burundi a seulement les articles 483 et 486 qui châtient la cybercriminalité dans le code pénal burundais et l’article 49,72,132,133 et 134 du code de procédure pénale. Donc la situation est à elle seule explosante, surtout que dans le cyberespace les choses bougent trop vite et les menaces sont plus nombreuses, plus protéiforme et peuvent avoir des effets viraux en seulement quelques minutes.
Que prévoit donc le gouvernement du Burundi ?
Lors d’une séance de vendredi, le 4 février 2022 à l’hémicycle de Kigobe, le Ministre ayant la sécurité dans ses attributions a fait signaler que le Burundi doit se doter d’une loi spécifique de lutter contre ce nouveau type de criminalité. Est-il d’ailleurs nécessaire ? Effectivement que le gouvernement ne devrait pas commettre l’erreur de ne pas combler les lacunes constatées dans les lois qui existent au Burundi vu que les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication sont devenues prédominantes dans la vie de chaque citoyen, des entreprises et de la sécurité nationale pour dire que le gouvernement devrait réaliser les dangers et agir davantage à l’intrusion et aux autres attaques informatiques.
Mettre en place cette loi, c’est formidable, en revanche, la question qui reste, c’est sa concrétisation et pour parier à ça, stratégiquement le gouvernement devrait analyser les questions suivantes : avons-nous des ingénieurs bien formées en matière ? Avons-nous des équipements ou bien unlaboratoire de lutte contre la cybercriminalité ? Tout cela pour dire que la grande partie reste à faire
Il est donc préoccupant au gouvernement de mobiliser tous les efforts et sensibiliser les gens, les risques du cyber qui se remarque à tous les niveaux : jeunes, dirigeants d’administration et entreprise professionnel du numérique.
Par Guy-Eudes Barakana