Le 20. Août. 2019, le gouverneur de la banque centrale a alerté l’existence des monnaies virtuelles et a interdit toutes les Crypto-monnaies sur le sol burundais. Pourtant, le nombre de traders de ces actifs financiers ne cesse de croître. Rencontré à son domicile, Rodrigue Akineza a commencé le commerce des monnaies virtuelles en 2015, aujourd’hui il fait partie de toute une communauté. Donc, Il nous raconte son parcours.
” J’ai commencé avec 300 $, j’ai acheté un Crypto que j’ai découvert sur l’internet, mais c’était un scam (une sorte de Crypto-monnaies, mais un faux, une arnaque) basé sur la pyramide de Ponzi où c’est le premier arrivé qui est le premier servi, donc à un moment ça s’effondre et j’ai perdu. Mais, avant tout, j’étais intéressé par le commerce en ligne, car j’avais une page Facebook (BBO) sur laquelle je gagnais des commissions, car je publiais des parcelles à vendre, des appartements à louer et mon cousin qui était au Maroc m’a parlé un jour des Crypto, enfin c’est de là que j’ai commencé mes recherches sur ce mot en 2014
Alors, après le premier échec, je n’ai pas arrêté, j’avais une conviction que la réussite, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre l’enthousiasme, encore une fois, j’ai découvert d’autre Crypto-monnaie et c’est en 2017 que j’ai démarré avec le bitcoin ce qui m’a permis de changer le quotidien. Plus encore, en 2020 qui était la période de bull market, une période durant laquelle les prix de valeurs cotées du bitcoin était à la hausse, cette période m’a booster dans ce commerce.
Comment vous voyez l’avenir des Crypto-monnaies ?
Actuellement, il y a toute une communauté d’acheteurs et de vendeurs et je pense que rien ne pourrait arrêter cette monnaie, bref c’est l’avenir des finances.
Auparavant, les gens ne comprenaient pas la monnaie virtuelle, mais c’est en 2021 qu’il y a eu la prise de conscience au Burundi, avec un éclatement de demandeurs après avoir vu que la valeur des Crypto augmente du jour au lendemain ; que le commerce des Crypto-monnaies devient un gagne-pain pour beaucoup de familles et que ces monnaies deviennent accessibles aussi à tout le monde, car avant, on était obligé d’avoir une carte sim d’un opérateur étrangers qui travaille avec M-pesa, mais pour le moment avec seulement la carte sim de Lumitel vous pouvez effectuer l’achat ou la vente de n’importe quelle Crypto.
Quel est le niveau de risques pour ceux qui investissent dans ces monnaies ?
C’est vrai qu’il n’y pas d’investissement sans risque, mais investir dans les Crypto-monnaies est hyper risqué, car ça demande trop de discipline, un bon plan, une bonne stratégie, un coaching et être suffisamment informé à chaque moment. Mais, il n’y a pas de boulot aussi rentable que le trading.
Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes ?
Il faut tout d’abord savoir que devenir un trader est risqué, surtout être suffisamment informé et il faut connaître le type de Crypto, car il y trop d’arnaques sur l’internet, alors, pour vérifier il y a le site qui donne une liste exhaustive des vraies Crypto-monnaies ( www.coinmarketcorps.com). Et enfin, je les conseillerais qu’ils ne mettent pas tous leurs œufs d’un même panier, à chaque fois qu’ils veulent investir dans le commerce des monnaies virtuelles qu’ils y mettre la partie de leurs capitaux, pour éviter de ne pas tout perdre .
Par Guy Eudes Barakana