Au cours des dernières années, avec plus de 70 % d’inflation au Venezuela et des restrictions bancaires en Grèce, le Bitcoin s’est imposé comme un refuge pour des millions de personnes en temps de crise. Mais cette cryptomonnaie est-elle une solution durable ou une aide ponctuelle ? Notre collègue Clément HAVYARIMANA nous en dit plus.
Comprenons d’abord ce qu’est une crise économique. Les crises économiques sont souvent synonymes de chaos financier. Dans ces périodes, les populations subissent les ravages de l’inflation, des dévaluations monétaires, et parfois de restrictions bancaires. Ces instabilités, qu’elles soient le résultat de mauvaises politiques économiques, de conflits armés ou de catastrophes naturelles, poussent les citoyens à chercher des remèdes.
Le Bitcoin, souvent présenté comme l’or numérique, est de plus en plus vu comme une solution pour ceux qui veulent sécuriser leur épargne et conserver leur autonomie financière.
Face aux conséquences des crises économiques
Prenons l’exemple du Venezuela. Confrontés à une hyperinflation en 2022, de nombreux Vénézuéliens ont vu leurs économies fondre comme neige au soleil. Dans ce contexte, le Bitcoin a joué un rôle salvateur. En transférant leurs économies dans cette cryptomonnaie, les citoyens ont pu échapper à l’effondrement de la monnaie nationale: le Bolivar. Contrairement aux monnaies fiduciaires imprimées sans limite, le Bitcoin est limité à 21 millions d’unités, garantissant une rareté qui protège sa valeur.
De manière similaire, des populations au Liban, en Turquie, ou encore au Zimbabwe ont également eu recours au Bitcoin pour échapper aux crises monétaires locales.
Ce n’est pas tout. De plus, les crises économiques s’accompagnent souvent de restrictions bancaires. En Grèce, en 2015, des plafonds sur les retraits bancaires ont été imposés, limitant les citoyens à retirer seulement 60 euros par jour. Le Bitcoin, en tant que système décentralisé, offre une solution directe pour contourner ce type de contrôle.
Une adoption croissante par les institutions
La capacité du Bitcoin à s’imposer comme une solution en temps de crise a également attiré l’attention des institutions. En 2021, le Salvador est devenu le premier pays à adopter le Bitcoin comme monnaie légale. Cette initiative audacieuse vise à offrir une chance aux citoyens non bancarisés et à réduire les coûts des transferts d’argent pour les Salvadoriens vivant à l’étranger. Bien que cette initiative ait suscité des débats, elle illustre comment les États peuvent utiliser le Bitcoin pour faire face à des défis économiques systémiques.
Une solution temporaire ou un espoir durable ?
La question reste ouverte. Pour certains, le Bitcoin est une solution temporaire, utile uniquement dans des contextes de crise spécifique. Pour d’autres, il représente un changement fondamental dans la manière dont les individus interagissent avec l’économie. Sa nature décentralisée, sa résistance aux restrictions et son accessibilité universelle en font un outil unique pour redonner du pouvoir aux individus face aux défaillances des systèmes économiques traditionnels.
I hold a Bachelor’s degree in Economic Sciences and Management from the University of Burundi, and I am currently a writer at Free Tech Institute in the field of cryptocurrencies. My passion is reading.